Skip to content →

13/12

Jacques 4:7 « Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. »

J’ai dansé cinq ans avec le Diable. Je n’aurais jamais accepté sa main si les événements et les trahisons passées n’avaient pas réduit à néant mon espoir, ma lucidité, ma virilité. Il ne suffit que de quelques amères désillusions affectives, ou de quelques rencontres avec la vraie violence, pour affaiblir grandement l’espoir d’un homme. Je ne veux pas dans ce texte rechercher le pardon de quiconque le lira. Je ne crains que Dieu. J’ai dansé avec le Diable en toute connaissance de cause et j’en assumerais les conséquences.

J’ai eu durant ces cinq années plusieurs fois l’opportunité d’être aimé à ma juste valeur et j’ai préféré faire s’abattre sur celles qui m’aimaient une cruauté dont je ne me serais jamais senti capable. Perverti par le désir de vengeance, et par l’absence de croyances, j’ai permis à ce poison de se propager à d’autres comme une traînée de poudre. La violence des mots, des phrases pernicieuses, n’est que rarement pardonnable. Et cette cruauté vengeresse qui m’animait m’a fait prononcer ou écrire des atrocités. Violence aussi des gestes et des situations de pression psychologique.

J’ai trahi et torturé des gens qui ont cru en moi jusqu’à les faire me détester et perdre toute confiance. Le cercle vicieux ne pourrait mieux porter son nom; entre incroyants baignés dans le vice et la violence aucun d’entre nous n’a su s’élever pour tirer l’autre de cet enfer. Et chacun dans des degrés et des méthodes différentes n’a fait qu’envenimer les choses. Les conséquences de cette sale période m’ont fait souffrir, me font souffrir et me feront souffrir encore longtemps. Il m’a semblé difficile de comprendre pourquoi Dieu ne s’est pas montré à moi avant et m’a laissé vivre constamment dans la peur, le mensonge et l’égoïsme.

Je crois qu’il s’agissait d’une leçon d’humilité qu’il fallait apprendre. Après m’être fait salir par ces femmes que j’aimais, après m’avoir fait lutter contre la solitude et avoir dû prouver ma valeur en première année: Dieu m’a donné une grande réussite. Des dizaines de nouvelles personnes saines à découvrir, une belle gueule, de l’argent, de la créativité, la vigueur de l’âge, la popularité. Une fille saine, belle, cool et enjouée pour m’accompagner.

J’aurais dû simplement être reconnaissant, constater que le travail et l’abnégation avaient porté leurs fruits. Entretenir ce mode de vie sain et utiliser mes talents pour partager avec ma communauté ce bonheur nouvellement acquit. Mais j’ai préféré me venger de ces femmes sans cœurs et d’avoir été trop longtemps sous-estimé. A la moindre erreur de ceux qui m’entourent j’ai frappé très fort et de manière disproportionnée par peur qu’on me trahisse ou me sous-estime à nouveau. Par pur crainte et fragilité de l’égo.

Ce n’est pas un schéma nouveau qu’enorgueilli par une réussite les humains se laissent trop souvent séduire par le diable. On nous a par ailleurs fait grandir dans la pornographie, suscitant l’envie et dégradant l’image des femmes, auprès des hommes et auprès d’elles-mêmes. On nous a divisé les uns contre les autres pour nous rendre faibles. On a ridiculisé à longueur de journée les valeurs Chrétiennes et promut l’Athéisme en le faisant passer pour Laïcité. Le diable et ses chiens de garde agissent sans arrêt et gagnent encore aujourd’hui du terrain.

Ils ont eut raison de moi pendant cinq ans. Ils m’ont fait agir comme un lâche et on craché sur mon humanité. Influencé et séduit par leur vice nauséabond, je reconnais avoir cruellement propagé mes souffrances à mes semblables. Je suis plongé au plus bas dans les tréfonds de l’égoïsme et j’ai perdu définitivement les deux seules femmes saines que j’ai aimé et avec qui j’aurais voulu fonder une famille.

Il m’a fallu m’isoler pendant des mois, prendre à nouveau ma part d’efforts et de solitude, combattre petit à petit les influences diaboliques qui me nourrissaient pour qu’enfin Dieu accepte de me tendre la main à nouveau. Dieu a accepté de me tendre la main à nouveau. Il me laisse une seconde chance après m’avoir montré cette leçon, et m’en laisser des cicatrices sensibles.

Désormais je veillerai sans cesse sur ces chiens qui veulent nous pervertir et je ne promet pas de le faire parfaitement, je ne deviendrais jamais un agneau qui tend l’autre joue. Mais j’espère réussir au mieux à propager ce bonheur sincère qui m’anime. L’offrir à ceux qui croient encore en moi et ceux qui y croiront à l’avenir. Prendre des décisions justes et courageuses. J’espère que le malheur que j’ai propagé s’éteindra complétement en chacune des personnes concernées de sorte à ce qu’elles-mêmes brisent cette satanée chaine vicieuse.

Je pense que je peux faire une croix sur leur pardon, et je comprends tout à fait que mes agissement soient impardonnables. Quand bien-même j’évoque ici brièvement les éléments qui m’ont poussé à agir de la sorte; être littéralement tourmentée par une personne que l’on aime est atroce et inoubliable. Moi-même, pourtant bourreau, je souffre encore tous les jours de quelques souvenirs brutaux et me rappelle que dans ces moments là ils m’arrivait à chaque fois de me dissocier quelques seconde de toute cette violence que j’exprimais, complétement halluciné d’être capable de ça et dégouté par moi-même, sans pour autant arrêter ou me confondre en excuses. Je reconnais dans une poignée de situations paroxystiques avoir été diabolique à un point ou je ne peux être sûr que Dieu lui-même, dans sa pourtant ultime miséricorde, me pardonne.

Je prie le Seigneur qu’il accepte mon repenti sincère et publique. Je prie pour que nous trouvions tous la force en nous de lutter contre les divisions pour ne faire qu’un. Que nous reconnaissions nos péchés et que nous pardonnions à ceux qui nous ont influencé vers le Mal.

Mon humeur est oscillante mais je crois plutôt juste de dire que je n’ai jamais été aussi heureux depuis qu’enfin Dieu m’a aidé à sortir la tête de l’eau. Je n’ai jamais été aussi motivé et confiant pour remplir la mission que je comprends et qui peut-être offrira le salut à mon âme ainsi qu’une nouvelle raison d’exister après avoir saboté mon rêve de famille heureuse.

Je suis sûr qu’il m’arrivera encore de faire des erreurs, et j’ai tant à apprendre, mais Dieu merci la direction est claire et le projet sain. S’il a pu auparavant me sembler vain ou difficile d’essayer de propager la paix en ces terres perverties, avec l’aide de Dieu je ferais ma part.

Published in Non classé

Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.