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18/02/21

Il me tarde de plus en plus de changer de pays.

Ce n’est plus être alarmiste, pessimiste, complotiste que de parler du déclin inévitable de la France. Je me suis longtemps laissé endormir, comme beaucoup, par ce rabâchage scolaire et médiatique de La grande France. La réalité en est tout autre. Nous ne sommes plus que l’ombre de notre passé. Un pays-musée. En retard dans tous les domaines mais qui se repose sur son histoire brillante et ses « valeurs ».

Le fabuleux pays de la sécurité sociale, des droits de l’homme. C’est presque une blague d’entendre ça, maintenant. Les dés sont jetés et c’est trop tard. Je ne serais pas pertinent pour savoir exactement qui ou quoi à causé ce retard, mais je pense que nos aînés ont été lâches et manipulés. On a préféré longtemps pointer du doigt les autres pays sans nous regarder nous même autrement que par le prisme du passé. Je suppose aussi que les dirigeants graissés ou menacés ont favorisés les grands groupes mondialistes plutôt que de faire un protectionnisme malin. On a, comme tout bon pays du tiers monde, favorisé à coup de taxes et de haine la fuite de nos cerveaux, freiné les ambitions. Et ce n’est pas une légende que cette mentalité du Français jamais satisfait et fier au point d’en être aveugle.

J’ai pu souvent calmer mes ardeurs en me disant qu’il est normal, mais faux, de penser l’herbe plus verte ailleurs. Que tout n’est pas foutu et qu’il faut se battre pour changer les choses, avec candeur. Que mes ancêtres ont combattus pour cette terre et que c’est un des, sinon Le, plus beau pays du monde. Mais je n’ai plus le sentiment de devoir quoi que ce soit à ce pays qui ne m’aime pas et que je n’aime plus. Ici on rabaisse les initiatives, ici on préfère se plaindre et se diviser. Ici on stigmatise la différence et on se complait dans sa merde. Plus je fréquente des forums et jeux anglophones, et plus je perçois la France comme ils le font: Un territoire de crasseux ronchons, en conflit avec son immigration, totalement matrixé par les médias et sa pseudo-grandeur.

La colère me monte en écrivant ce texte. J’ai la haine qu’on se soit laissé berner par les médias. Le Français moyen (moi et ma famille comprise) regarde le JT contrôlé, écoute de la musique contrôlée dans sa voiture, en route pour ses 8 heures de boulot. Se fait retravailler la morale et le QI à longueur de journée par des Hanounas ou des Zemmours. Il ment pour vivre, parce qu’ici c’est mal vu de réussir. Il ne fait rien mais injure avec ferveur son voisin le feignant. Et si un jour il se dit que c’est quand même pas tout à fait la vie de rêve: le bouc émissaire lui est déjà tout préparé. Il n’y a plus aucun canal de communication disponible pour faire prendre conscience de tout ça. Tout est acheté, et au service du capital. Et toute forme de contestation, ce texte comprit, peut être si nécessaire décrédibilisé, tourné au ridicule. Et s’il y a bien quelques tentatives ambitieuses de se dresser contre cette mascarade, personne ne peut les entendre, on les fait tomber par ruse, par mensonge.
L’exemple typique est le traitement médiatique des gilets jaunes. Et la plus part refusent de voir ça parce que les malins qui tiennent la laisse lâchent de temps à autre du mou par ci, par là, pour se prétendre humain et auto-critique.

J’ai toujours cette impression nauséabonde du diviser pour mieux régner. Ceux qui communiquent font en sorte que le patron déteste le pourcentage à peine existant de tire au flanc. On oriente la haine des petites mains envers leur hiérarchie directe qui gagne à peine plus. Et les deux classes débiles se bouffent entre elles sans jamais relever la tête sur leur vrai bourreau. L’autre division frappante en France est celle entre pseudo-Gaulois et origine étrangère. Il faut voir la haine des conversations sur Twitter ou dans les repas de famille « de souche ». Comportement lâche que de se désinhiber par l’alcool ou l’anonymat. Les médias soulignent la haine plutôt que de valoriser les débats.

Je crois que le point crucial où il aurait encore été possible de communiquer pour changer les choses est passé. Que maintenant et ici, celui qui doute est un idiot complotiste et celui qui réfléchit perd son temps. J’espère de toutes mes tripes que les chiens qui se liguent et investissent, pour maintenir ce système de richesses exponentielles, paieront. En attendant, cette terre et ses gens ne m’intéressent plus.

Peut être que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, mais l’herbe, même un poil jaunâtre, est certainement plus agréable que les ronces.

Published in Non classé

One Comment

  1. Une rousse Une rousse

    Il va falloir investir dans le meilleur désherbant pour se débarasser des ronces… Sinon la notion de pays-musée est intéressante!

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