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28/11/2020

Je renoue ce soir avec le bonheur naïf, à la faveur de quelques vieux souvenirs vidéo. Le temps et les évènements ont échangés ma candeur passée contre du cynisme froid. En l’espace de quelques années, quelques rencontres. J’ai souvent la stupidité de croire que cette froideur qui me caractérise désormais fait de moi un homme fort. Trop souvent maintenant j’ai cédé à la vision erronée que les gentils sont perçus comme des faibles. Image triviale, animale, de l’homme qui doit être dominant et craint.

En réalité, il est bien plus dur, et pertinent, de ne céder que très rarement au mépris ou à la haine. C’est la peur qui pousse à adopter un comportement viril excessif. Je crois que ces pseudo-caïds de société ont peur pour leur identité quand ils attaquent les autres. C’est une façon de se rassurer eux-mêmes. C’est une erreur à laquelle je me suis livré trop souvent, un rôle qui m’a trop plu. Un homme sûr de lui-même et de ses idées n’a aucune raison de s’emporter pour des futilités, d’essayer de se montrer supérieur.

Bien lâche je serais quand il m’arrivera, très sûrement encore, de ridiculiser quelqu’un de différent « pour rire » ou d’utiliser de façon disproportionné mes mots ou mes gestes en réponses aux affronts. Trop souvent aussi, j’ai pu épargner ma conscience de ces erreurs, en me disant que la morale n’est qu’une invention humaine. Que ceux qui choisissent de la respecter en espérant je ne sais quelle place préférable dans l’au-delà, font un pari sur du vide et sont de bons toutous obéissants et utilisables.

La vérité, c’est que même par pur égoïsme, gérer sa colère et aider les autres provoquent bien plus de bonheur et de satisfaction que de rentrer dans le rôle lâche et apeuré de l’homme violent.

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