J’avais comme absolument envie d’écrire ce soir, et je ne faisais que d’effacer des mots pessimistes à propos des tensions un peu partout dans le monde. Je crois avoir trop tendance à vouloir écrire pour refouler les émotions tristes. Or si ce site doit me servir de témoin je pense plus judicieux ce soir d’y placer du positif.
Les événements actuels doivent m’aider à prendre conscience de la chance que j’ai. Quand j’y réfléchis vraiment, j’ai toujours cette impression ancienne de n’avoir pas une seule vraie raison de me plaindre. D’avoir eut la meilleure part du gâteau sans avoir fait quoi que ce soit pour et sans qu’on m’en demande un retour.
Mes études se poursuivent sans aucune difficultés alors même que ma rigueur est au plus bas. Je passe mon temps à faire exactement ce que je veux avec qui je veux. Les gens que je fréquente sont tous intéressants et honnêtes. On me donne une place de choix dans les discussions, je me sens écouté et aimé. La revenus moyens+ de ma famille subviennent à tous mes besoins sans que j’ai à faire quoi que ce soit d’autre que d’être reconnaissant. La police me rend service et minimise mes erreurs.
En somme je suis le privilégié typique. Homme, blanc, hétérosexuel, contexte familial favorisant et instruit (si, si.. un peu).
Les débats actuels m’en feraient presque culpabiliser; je n’ai rien fais pour mériter ça et j’ai l’impression que les autres ont deux fois plus d’efforts à fournir dans des contextes deux fois moins agréables pour arriver au même point: mission impossible.
D’un point de vu objectif j’ai l’impression que mes écrits puent le bourgeois bohème ou l’idéaliste niais. J’ose espérer appartenir plutôt à la deuxième catégorie. Je relis mes anciennes pensées et je me méprise abondamment pour avoir eut l’audace d’écrire des vérités absolues sur la vie et le bonheur à 16-17 ans.
Plus le temps passe et moins je me sens légitime de juger ainsi les actualités et les mœurs. Les choses, les avis, les mentalités changent et s’il y a un intérêt certain à les écrire pour s’en souvenir je ne pense plus qu’il soit bon d’y croire corps et âme.
Plus le temps passe et plus je me sens simplement spectateur indécis de tout ça. Tantôt joyeux et profitant de ces scènes, tantôt mélancolique de n’y savoir aucun sens.
J’aurais dû apprendre plus tôt à utiliser des « je pense, je crois que » plutôt que des « nous devons, c’est comme ça ». En ce moment rien ne me repousse plus que les idiots pleins de vérités absolues qui vous refont le monde à chaque salve d’informations télévisés.
A travers ces derniers siècles, il y a toujours eut je pense des experts dans tous les domaines, qui vouant leurs vies à ces sujets en ont donnés des théories s’avérant plus tard inexactes; alors comment l’individu lambda peut-il avoir l’indécence de croire qu’il maîtrise plusieurs sujets tels qu’un virus, des questions raciales, économiques, et les conduites à tenir pour un monde parfait.
Du positif et du négatif sans fil conducteur; à défaut d’être agréable l’article est un calque de mon esprit ces jour-ci
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