04h
Encore une de ces insomnies qui résistent aux molécules et à l’ennuie.
La tendresse m’abandonne une fois de plus et sa chaleur réconfortante a laissée place à l’air glacial de la solitude. Changement de saison en l’espace de quelques mots, de quelques heures.
Puisse cette souffrance et ce vide, si intenses soient-t’ils, ne pas être vains. Je dois tirer les leçons d’années de mensonges, de ruses et de masques en tout genre. Je crois pouvoir justifier mon comportement vicieux par la volonté de ne pas suivre les règles. Toujours cette envie de faire autrement, comme une obsession. Cela s’explique aussi probablement par la fatalité de ne plus croire en des romances naïves qui ne souffriraient d’aucunes trahisons.
On sait tous très bien qu’ici bas personne ne peut nous correspondre totalement. Qu’il est impossible de vivre avec quelqu’un jusqu’à sa mort sans que jamais l’admiration ne faillisse. On sait tous qu’il s’agit de choisir au mieux pour suivre le schéma habituel et ne pas se retourner trop tard, sans décendance ou d’avoir a subir la pression sociétale à ce propos.
Il faut choisir entre se voiler la face et se résigner au long fleuve soporifique de la monogamie, ou s’ouvrir aux libertés et recevoir des critiques acerbes à l’origine de douleurs d’ego, que mêmes les explications les plus sincères ne soignent pas.
L’amour, l’infidélité et leurs conséquences. Des thèmes omniprésents dans la vie et dans la littérature. Je me trouve bien ridicule d’en parler pour n’en dire que ce qui a déjà été dit un million de fois.
J’espère quand même qu’un jour un autre cerveau m’accompagnera avec plaisir de l’autre côté de la nuit. Dans ces heures parfois perdues, parfois cruciales. Qu’on me montre d’autres idées, d’autres questions et beaucoup de rires.
Tu avais plusieurs cerveaux à ta disposition