Je me demande si lorsque j’intervient pour intérompre un combat entre deux hommes, je le fais par empathie pour la victime, ou par volonté de jouer un rôle dans ce prodigieux spectacle. Sûrement un peu des deux. La violence physique me fascine autant qu’elle me répugne.
05/16
–
Elle est arrivée dans ma vie par surprise, changeant mon quotidien monotone en une vertueuse aventure. J’aime sa façon d’être elle-même, sa liberté, son indépendance, et je m’éfforce de ne pas me l’approprié. C’est une véritable oeuvre d’art ambulante. Lorsqu’elle me sourit le temps me paraît ralentir, je peux alors savourer chacun des détails de son visage. De ses beaux yeux clairs qui se plissent à ses petites joues creusées, je profite de chacun de ses traits. Elle est entière et me semble sincère, quand de sa douce voix elle efface mes craintes. Je l’admire sans trop lui dire, de peur que mes mots perdent à ses yeux leur valeur. Qu’ils ne décrivent plus avec précision l’intensité de ce que je ressent.
Cet amour qui consacre, celui que l’on ressent du ventre, cette agréable rencontre des esprits à laquelle ne sont pas invités les vices. Je suis déjà prêt à la perdre. Puisqu’il semble que l’on finisse toujours par devoir, à contre coeur, rendre à la vie ces voluptés passagères. Ainsi j’espère que nos cervelles se fuieront sans haine, concervant précieusement le doux souvenir d’une charmante conversation.
05/16
Comments